Face aux inégalités territoriales croissantes et face à une mondialisation agressive, nous souhaitons réinvestir les territoires pour y mobiliser la jeunesse par des actions citoyennes et de proximité.
Nous souhaitons allier progrès et proximité, pour que chacun puisse bien vivre près de chez soi, tout en participant à la communauté nationale. Participer à une nouvelle ère en partant des réalités quotidiennes.
Nous souhaitons faire partir des territoires des initiatives et les porter dans le débat public.
Nous joignons notre voix et nos forces à toute la jeunesse qui se mobilise pour le climat et souhaitons partir des réalités quotidiennes des citoyens pour changer nos modes de vies et les rendre plus respectueux de la planète.
Les gilets jaunes furent des dizaines de milliers à protester contre l’indécente concentration des richesses de la sixième économie mondiale et à dénoncer le recul de l’État face aux inégalités engendrées par la mondialisation. Nous souhaitons que les jeunes se mobilisent pour que les réalités quotidiennes des citoyens soient prises en compte dans les décisions publiques.
Le taux d’abstention est en constante augmentation, et les citoyens sont de plus en plus démobilisés, considérant que la vie politique est très éloignée de leurs réalités. Le lien social se délite également où le sentiment d’isolement perdure dans une société qui reste très individualiste.
L’État s’est abandonné à une vision technocratique et néolibérale.
La France est en crise parce que l’État a reculé, sans aucun contrôle démocratique, au profit d’un libre marché supposé garantir une prospérité sans fin. Confrontés au dumping social et fiscal puis écologique, nos usines et notre savoir-faire ont quitté nos territoires, laissant sur le côté des milliers de personnes.
L’État ne sait plus penser la société en commun et la solidarité.
Sous attaque de celles et ceux qui ont tout à perdre d’un État fort, sous attaque de partis politiques sclérosés, il croit devoir se comporter comme une entreprise privée et importer ses modèles. Il pense efficience et flexibilité et oublie qu’il ne sert pas des clientes et des clients, mais des citoyennes et des citoyens. Pendant ce temps, il laisse le tissu social se déliter, et les tensions, les ressentiments et la défiance s’accumuler.
Nous ne pouvons pas nous permettre de dépasser un réchauffement climatique supérieur à 1,5°C. Ce défi immense implique un État stratège, le développement d’une économie de proximité et le recours massif aux circuits courts. La proximité est une solution à la crise écologique. Par nos actions, nous voulons sensibiliser les territoires à cette urgence.
Nous souhaitons œuvrer pour une société plus juste, où chacun soit digne de vivre et de donner du sens à son action quotidienne. Pouvoir vivre près de chez soi est un progrès écologique et social. Nous sommes fermement opposés au mythe d’une prospérité française fondée uniquement sur les services et qui laisserait le soin de produire à des pays usines de l’autre côté du globe et nous voulons œuvrer pour le retour des services publics dans les territoires. Par nos actions de proximité, nous souhaitons œuvrer pour cette société plus juste et solidaire.
Sans préjuger de la participation à la communauté nationale ni les questions de décentralisation, nous pensons que ce sont les solidarités intergénérationnelles et interterritoriales qui relanceront la démocratie. Nous voulons, par nos actions, recréer du lien social et démocratique.